S’il n’existe pas ou peu de littérature et de documentation en Français sur le sujet, l’observabilité n’en reste pas moins un composant essentiel de l’activité des DSI.
Alors, qu’est-ce que l’observabilité, pourquoi est-elle devenue un sujet d’actualité au sein des DSI et quel est son rôle au sein des organisations ?
ZENETYS propose au travers de ce post, une introduction sur le sujet que nous illustrerons par des exemples concrets dans les prochaines semaines.
Qu’est-ce que l’Observabilité ?
Il s’agit d‘un terme importé de l’anglais, encore peu connu et souvent mal appréhendé par les DSI, relié à l’analyse de données, à la data science et au Big Data , et par extension, associé au domaine de la Business Intelligence (BI).
Par définition, l’observabilité est la qualité de ce qui est observable : elle représente donc la propriété d’un système à fournir un certain niveau d’information sur le système lui-même.
L’observabilité permet ainsi de rendre exploitables les données générées par un système, données le plus souvent non-normées et hétérogènes, en les représentant sous une forme graphique ou visuelle.
C’est donc l’ensemble des moyens qui vont faciliter l’observation au sein des organisations.
Si l’on regarde des traces réseaux par exemple : celles-ci génèrent de nombreuses données et peuvent donc fournir une grande finesse d’information. En revanche elles sont peu observables naturellement. Les logs génériques (W3C) permettent eux d’améliorer le niveau d’observabilité puisqu’ils vont générer des données – et par extension des informations – communes à de nombreux applicatifs. Enfin, si l’on prend des logs spécifiques, il sera possible d’avoir des informations avancées qui seront spécialisées au rôle de la brique applicative : c’est le cas d’HAProxy dont on pourra dire qu’il augmente le niveau d’observabilité des flux traités. Ce composant génère en effet plus de données nativement, c’est-à-dire qu’il qualifie mieux le flux de données en apportant une vision service en plus d’une vision client, contrairement aux logs W3C. Ce sera ensuite le rôle de la visualisation de synthétiser des millions de lignes de données brutes dans un espace réduit via des représentations et modélisations graphiques.
Pourquoi l’Observabilité est un sujet actuel au sein des DSI et des organisations ?
L’observabilité va permettre d’avoir une vision dans le temps des comportements dits normaux au sein d’un système : il sera ainsi possible par ce biais d’identifier plus rapidement et facilement les comportements dits anormaux – intrusions sur un réseau ou encore attaque de type DDoS, pics de fréquentation sur un applicatif et meilleure appréhension des comportements utilisateurs notamment.
Ainsi, une bonne maîtrise de l’observabilité permettra de mieux comprendre certains processus métiers au sein des organisations et, le cas échéant, de les optimiser ou de mener des missions de supervision (diagnostic ou forensics par exemple).
De plus, comme nous venons de le voir, l’observabilité créée de l’information à partir de la donnée : l’observabilité créée donc des instantanés d’information. Le but sera de créer ces instantanés suffisamment fréquemment et précisément pour servir la métrologie et d’améliorer le degré de prédictibilité.
L’observabilité permet de déduire des éléments d’analyses précis depuis une source d’information brute. En d’autres termes, celle-ci va donc être le moyen de transformer des données brutes en indicateurs exploitables qui aideront à la compréhension et à la prise de décision. Elle joue donc un rôle crucial au sein des DSI qui sont chargées de la mettre en place pour les autres structures de l’organisation.
Les DSI seront également les garantes du bon traitement des données servant à l’observabilité dans le cadre de législations de plus en plus restrictives face à l’utilisation des données personnelles. C’est le cas des directives RGPD qui donnent un cadre légal aux délais de rétention des données, aux types de traitements qu’il est possible de réaliser etc. Enfin il appartient aux DSI de veiller à la bonne implémentation de ces directives dans tout projet d’observabilité.
Comment mettre en place l’Observabilité au sein d’une organisation ?
Comme nous l’avons vu précédemment, les données brutes émises par un système ne sont pas des données organisées : le but d’une « plateforme d’observabilité » sera donc de les organiser pour les rendre exploitables via une centralisation et une normalisation de ces données pour rendre l’information accessible rapidement.
Ces plateformes doivent ainsi permettre facilement le stockage et l’archivage des données, la création rapide d’indicateurs et la représentation simple des informations pour servir aux autres structures de l’organisation.
Il est ainsi très aisé, avec des solutions OpenSource, aujourd’hui très bien documentées, de faire de premiers tests ou proof-of-concept avant d’évoluer vers des solutions plus complexes répondant à des besoins plus élaborés.
Notre vision est ainsi de permettre à nos clients d’implémenter rapidement des solutions simples, adaptées à leurs besoins actuels et permettant une évolutivité dans le temps : cela permettra d’adresser des besoins de plus en plus complexes et de faire évoluer les organisations vers plus d’efficience.
Quelques liens pour alimenter la réflexion :
Opinion | L’observabilité, qu’est-ce que c’est ? (lesechos.fr)
Bienvenue dans l’âge de l’Observabilité (journaldunet.com)
Monitoring and Observability — What’s the Difference and Why Does It Matter? (thenewstack.io)
Introduction to observability (honeycomb.io)
La Suite Elastic et l’observabilité (elastic.co)
A Beginner’s Guide to Observability (splunk.com)